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A propos de l'œuvre de REMBRANDT " Le retour du prodigue " “L'homme qui a peint le " retour du prodigue " est un homme sans façade. Un homme lavé de toute parole vaine. L'œuvre est immense. Elle s'ouvre sur l'espace d'une confidence unique dans toute l'histoire de l'art occidental. C'est le premier portrait " grandeur nature " pour lequel Dieu lui-même ait jamais pris la pose. Je regarde le fils, Une nuque de bagnard. Et cette voile informe dont s'enclôt son épave. Ces plis froissés où s'arc-boute et vibre encore le grand vent des tempêtes, des talons rabotés comme une coque de galion sur l'arête des récifs, cicatrices à vau-l'eau de toutes les errances. Le naufragé s'attend au juge, " traite-moi, dit-il, comme le dernier de ceux de ta maison "
" Les mots, c'est plein de mains qui cherchent à toucher ". Toucher des mains, des yeux, du cœur, accéder lentement, humblement, au lent venir de l'autre… Traverser l'épaisseur comme on va au désert, s'entêter au grand jour… Recevoir de chacun le courage de poursuivre et s'en émerveiller. Merci à tous ceux qui furent là, simplement d'exister !”
“Les vrais, les seuls regards d'amour sont ceux qui nous espèrent, envers et contre tout, envers et contre tous, envers et contre nous-mêmes, aussi… Qui n'a senti -ici- ce dégel de tout son être sous un regard, et cette délivrance en lui de sources encore captives ! vaste merci !”
" La beauté boîte "… et nous avec ! A cause peut-être de ce Jacob. Mais la danse est aux portes. Heureux d'avoir fait avec vous, grâce à vous, des " pas admirables dans la clarté de Son Absence ".
Quelques citations de Paul Baudiquey
Son visage d'aveugle. Il s'est usé les yeux à son métier de Père. Scruter la nuit, Guetter, du même regard, l'improbable retour. Sans compter toutes les larmes furtives… Il arrive qu'on soit seul ! Oui, c'est bien lui, le Père, qui a pleuré le plus.
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